Le mot du fondateur

Durant mes années d’études je me suis souvent posé la question de mon avenir, de ce que je voulais faire et surtout de ce que je ne voudrais pas faire, cependant il fallait se rendre à l’évidence, le temps où les institutions scolaires formaient les étudiants de façon linéaire à ce qu’ils puissent prendre une place prédéfinie dans la vie active est abolie.
Le métier que je pratique est soumis à de fortes pressions concurrentielles, en même temps à l’ère du digital, nous sommes tous des communicants bien que ce marché soit en plein expansion, la communication est un métier évolutif qui avance très vite, l'agilité et la formation constante est donc de rigueur.
À ce propos, une des phrases de Saint-Exupéry illustre parfaitement mon propos :
« Les hommes n’ont plus le temps de ne rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez le marchand. »
Cependant il faut bien se rendre à l’évidence, le marchand ne résoudra jamais le conflit Kremlin-Ukraine et encore moins les conséquences catastrophiques liées au réchauffement climatique que nous subissons de plein fouet.
Depuis l’an dernier je me demandais ; comment allais-je trouver et donner du sens à ce bac + 5 dans ma vie professionnelle ?
J’y ai longuement réfléchi du fait que ma génération est celle du progrès social en entreprise : la loi des 35 heures, l’équité, l’éthique et plus récemment la responsabilité sociétal des entreprises (RSE).
À la Réunion, nombreuses sont les entreprises qui souhaitent s’inscrire de façon volontaire dans une démarche durable, leur permettant d’agir sur deux plans : le bien-être des salariés au travail ainsi que la sauvegarde et la préservation environnementales en lien avec leurs activités commerciales ainsi que leurs parties prenantes.
J’ai eu pour ma part cette opportunité de travailler sur cette problématique pour l’un des plus grands pollueurs de l’île ; de travailler également sur des stratégies de communication pour "des nouvelles déchèteries 2.0".      
Mon avis "d'expert" reste assez mitigé concernant les actions RSE dans bon nombre d'entreprise ; l'objectif marketing étant de subsister en donnant une impression de volonté avec un semblant d’impact positif à l’échelle régionale.
Il me plait de penser que malgré tout, les choses sont immuables et qu’il y’a bon espoir de rêver d’une Réunion plus propre et plus soucieuse de son environnement ; le preuve étant que face à la sécheresse et aux incendies de forêt, le groupe Ravate a contribué à replanter près de 10 000 arbres.
Mais qu’en est-il de l’Océan hormis le ramassage de déchet sur nos côtes ? C’est un sujet dont tout le monde a conscience de l'urgence, mais qui ne fait hélas partie des priorités des entreprises voire même des collectivités, et pour cause ce qui est dans la mer, n’est pas visible donc pas rentable en terme d’image de marque.
Ce manque de considération m’a donc poussé à m’intéresser à l’éco-système marin de mon île, à la réhabilitation, la sauvegarde et la protection du corail dans son ensemble face à la pression corallienne, au braconnage ainsi qu’au manque de sensibilisation auprès du grand public.
Pour rappel notre île compte 188 espèces répertoriées dont 15% seraient en danger imminent. Depuis plus d’un an maintenant je m’intéresse à trouver des solutions et des alternatives durables afin de sauver et de préserver les populations restantes.
Cette urgence climatique m’a donc poussé à réfléchir sur la création d’un conservatoire du corail et l’aventure ne fait que commencer.
Ulrich RANGAMA-ATCHAMA 
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